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Richard (R) : Durant
les dix dernières années ou presque, JK Rowling est devenue petit
à petit plus riche que la reine, apparemment. La femme qui a créé
Harry Potter est-elle maintenant en position de dire, « à bas cette
tête » ? Et de quelle manière le fait de devenir l’une des personnes
les plus riches du monde peut affecter quelqu’un qui, une dizaine
d’années plus tôt, était une mère célibataire luttant pour vivre
avec 70 livres sterling par semaine ? Nous allons le découvrir car
JK Rowling, ou Jo comme elle aime être appelée, nous accorde l’une
de ses interviews extrêmement rares, en direct. Mais d’abord : les
fruits de son imagination extraordinaire.
[Extrait de la Coupe de Feu]
Richard : Et Jo nous rejoint
maintenant. J’aime cet extrait car il illustre selon moi ce que
j’aime vraiment à propos de la nature de vos livres. Je veux dire
que nous [Richard & Judy] en sommes resté là, dans cette vallée
de peine et de détresse qui monte chez les adolescents…
JK Rowling (JK) : [rire] Oh, bien…
R : Vous allez y entrer, n’est-ce pas ?
JKR : Oui, on attend cela avec impatience.
R : C’est aussi dur que ce à quoi vous vous attendez.
Heu, mais ce qui est agréable dans cette suite de livres, c’est
qu’on voit Harry se métamorphoser en adolescent grognon et tous
les autres personnages qui l’entourent passer par toutes ces choses
typiques de l’adolescence. Vous avez dressé cela de façon très exacte,
alors que vos enfants ne sont pas encore adolescents. Est-ce simplement
basé sur des amis ou des conversations que vous avez eu avec des
amis ?
JKR : En fait j’ai enseigné à des adolescents pendant
un moment…
R : Bien sûr, bien sûr.
JKR : C’était la tranche d’âge à qui je préférais
enseigner, en fait. Donc je pense que je me suis un peu basée sur
ça, ainsi que sur mes souvenirs d’adolescence, quand nous étions
tous grognons. Nous n’étions pas…
Judy (J) : Absolument.
JKR : Ma sœur était là, et elle était très grincheuse,
donc je me suis basée sur elle.
J : est-elle plus âgée ou plus jeune que vous ?
JKR : Non, elle est plus jeune, deux ans plus jeune
que moi, oui.
J : D’accord. En fait, ce que je veux à la fin
– ce qui arrive à la fin de la série complète de Harry Potter. Je
veux que Harry épouse Ginny, (Ginny Weasley) et je veux que Ron
épouse Hermione. Et tout ça, et… non. Si. Je veux que Ron épouse
Hermione, c’est bien. Et je serai tellement contrariée si ça n’arrive
pas, mais bien sûr le dernier chapitre réside à l’heure actuelle
dans votre coffre fort, non ?
JKR : le dernier chapitre est caché, bien que je
l’aie très légèrement changé.
J : Ah ?
JKR : Oui, un personnage a obtenu un sursis.
R : Oh, vraiment ?
JKR : Oui.
J : Je veux dire, vous êtes…
JKR : Mais je dois ajouter que deux autres que je
n’avais pas l’intention de tuer meurent.
J : Oh non, des personnages très appréciés ?
JKR : Vous savez, il y a un prix à payer.
R : ce qui veut dire ?
JKR : On parle de mal absolu ! Donc leur objectif
n’est pas les personnages annexes, n’est-ce pas ? Ils vont droit
vers les personnages principaux… et moi aussi.
R : On ne se soucie pas des personnages annexes.
Vous en avez parlé à votre mari, bien sûr. Vous lui avez tous confié,
et vous lui avez dit cela.
JKR : En fait, pas tout, ça serait imprudent.
R : Et bien, oui, soyons honnêtes : ce serait stupide.
Mais vous lui avez dit lesquels allaient y passer. Et il a sûrement
frissonné et dit, « Oh non, pas lui. »
JKR : Il l’a dit pour l’un des deux, oui.
R : Ecoutez, tous les journaux qui ont fait de
la publicité pour cette interview veulent de toute évidence qu’on
vous demande, “Allez-vous tuer Harry Potter ?” C’est une question
ridicule car allez-vous vraiment dire oui ou non ? Bien sûr que
non. Vous ne pourriez probablement pas répondre à cela, mais avez-vous
déjà essayé de le faire souffrir plus qu’il n’a déjà souffert –
je veux dire, c’est comme…
JKR : Il a déjà suffisamment souffert, enfin ce…
J : Il a déjà souffert, il a traversé…
JKR : Comment pourrais-je ? Chaque année de son adolescence
et de son enfance, il a sauvé le monde des sorciers. Et personne
ne le croit, et il… il passe sa vie entière à sauver le monde, puis
il revient à l’école où il subit les moqueries. C’est Harry Potter
et il a sauvé toute votre école. Et tout le monde pense qu'ilb est
un peu ennuyeux.
R : Vous savez comment Doyle a voulu en finir avec
Sherlock Holmes, et il l’a poussé du haut d’une falaise ?
JKR : Oui.
R : Je ne vous demande pas si vous avez fait cela,
bien sûr, mais avez-vous été tenté de le supprimer car c’est tellement
énorme…
JKR : Non, je n’ai jamais été tentée de le tuer avant
la fin du tome 7 car j’ai toujours planifié 7 livres ; c’est là
que je veux – je veux finir les sept livres.
J : Oui.
JKR : Mais je comprends parfaitement l’idée d’un
auteur qui pense qu’il va tuer son héros de manière qu’il ne puisse
pas y avoir de suite « non écrite de la main de l’auteur », comme
ils disent. Cela s’arrêtera avec lui. Et quand il sera mort et enterré,
ils ne pourront plus faire revenir le personnage et écrire des tonnes
de…
R : Je n’avais jamais remarqué avant…
JKR : et bien, Agatha Christie l’a fait avec Poirot,
n’est-ce pas ? Elle voulait le terminer elle-même.
J : Donc, vous dites que vous comprenez parfaitement
cela, mais vous n’allez pas dire si vous le ferez, n’est-ce pas
?
JKR : Non, je ne le dirai pas… je ne veux pas recevoir
de courrier haineux.
J : Absolument. Quand vous avez commencé, quand
la première idée de Harry est apparue dans votre tête, qu’est-ce
qui est venu en premier ? Etait-ce l’idée de la magie, ou le personnage,
ou l’école ? Quand vous étiez jeune, aviez-vous un penchant pour
les histoires de pensionnat ?
JKR : J’ai lu un peu quand j’étais jeune…
J : Angela Brazil ?
JKR : Je n’ai jamais lu Angela Brazil. J’ai lu Mallory
Towers et ils ne supportent vraiment pas la lecture, pas vrai ?
J : En effet.
JKR : Quand j’avais six ans je les aimais beaucoup.
Mais je pense que Harry et la magie sont venus ensemble, donc l’idée
principale était un garçon qui était sorcier mais qui l’ignorait
– c’était la base de tout. Donc j’ai travaillé à partir de ça et
c’est de là que toute la trame vient. Et il y a ENORMEMENT de trame.
En fait, maintenant que j’en suis au livre 7, je réalise ENFIN combien
la trame était importante car il y a beaucoup de choses à expliquer
et beaucoup de choses à découvrir.
R : Mais vous avez dû inventer la trame au fur et
à mesure de l’écriture car vous ne pouvez pas avoir pensé à cette
masse… en une seule fois…
JKR : Oh, non, on n’aurait pas pu. J’ai, je ne sais
pas combien de personnages j’ai créé. Un chiffre ridicule… environ
200.
R : Mais avez-vous déjà pensé, pendant que vous
écriviez la suite de livres, « Oh, pourquoi ai-je écrit cela dans
le tome 2 ? Ca me gêne maintenant. Je ne peux pas écrire ça et ça
maintenant ? »
JKR : Oui. Je ne pense pas que ça me soit arrivé
sur une intrigue principale. Mais une ou deux fois, effectivement,
j’ai buté sur une difficulté et j’ai pensé, « Oh, je me suis piégée
moi-même. Si seulement j’avais laissé une ouverture plus tôt et
j’avais été capable de trouver un moyen plus tôt de trouver un chemin
à travers tout cela, j’ai toujours trouvé un moyen… c’est une intrigue
compliquée.
R : Le dernier livre est fini maintenant ; le dernier
chapitre, comme vous l’avez dit, est dans votre coffre-fort ?
JKR : Non, le dernier livre n’est pas fini. Mais
j’en ai déjà fait un bon peu.
R : Mais vous avez déjà écrit le dernier chapitre
?
JKR : J’ai écrit le dernier chapitre vers 1990 –
Non, en fait… j’ai écrit le dernier chapitre vers 1990.
J : Vraiment ? Donc vous saviez déjà exactement
comment la série allait se terminer ?
JKR : Et bien, oui. Pratiquement.
J : Ca alors !
JKR : Oui, une ou deux personnes m’ont fustigé à
propos de ça – je crois qu’ils pensaient que c’était très arrogant
de ma part d’écrire la fin de la série alors que je n’avais pas
d’éditeur et que personne n’avait jamais entendu parler de moi.
Mais quand vous n’avez rien et que personne ne vous connaît, vous
pouvez planifier tout ce que vous voulez… qui s’en soucie ?
J : Absolument, et l’autre chose avant qu’on ne
vous demande comment vous avez commencé à écrire, qui nous a tous
frappé, en particulier mon fils qui est un grand fan de Harry Potter,
c’est quand les choses ont commencé à s’assombrir dans les livres.
Je pense que ça a commencé dans le second tome, avec les Sang-de-bourbe…
mais ça devient vraiment sombre dans le tome 3 avec les Détraqueurs
et tout cela. Etait-ce quelque chose que vous aviez prévu depuis
le début ou bien est-ce que ça a simplement évolué ?
JKR : C’est quelque chose que j’avais prévu car,
comme Harry grandit, ces évènements parallèles arrivent – il devient
plus âgé et habile avec ses pouvoirs, et pendant ce temps Voldemort
devient de plus en plus puissant et retrouve un corps car, bien
sûr, dans le premier tome il n’a même pas d’entité physique. Mais
ce que j’ai toujours répondu quand les gens m’ont dit cela, et je
suis d’accord que les livres deviennent plus sombres, c’est que
la scène du premier livre, quand Voldemort apparaît à l’arrière
de la tête de Quirrell, je continue de penser que c’est une des
choses les plus effrayantes que j’ai écrites. Vraiment. Et aussi
la scène avec la silhouette masquée qui boit le sang de la licorne
et glisse au dessus du sol, ce qui a été très bien rendu dans le
film – L’Ecole des Sorciers – je pense que ce sont des scènes
très macabres. Donc je ne pense pas que vous puissiez affirmer que
cela n’était pas déjà en place dès le premier tome, vraiment. Je
disais que c’est un monde ou tellement de mauvaises choses peuvent
arriver.
J : Oui. Mais ce que je dis, c’est que j’ai commencé
à voir des parallèles avec le racisme, l’apartheid, le génocide
et tout ça dans le tome 2.
JKR : Oui, bien sûr, c’était intentionnel. Harry entre
dans ce monde, que beaucoup d’entre nous s’imaginent, en fantasmant,
être merveilleux – j’ai une baguette magique et tout sera fantastique.
Le problème, c’est que la nature humaine est la nature humaine,
quels que soient vos pouvoirs magiques ou vos talents, donc vous
traversez un – on pourrait dire un miroir. Donc il va dans ce monde
étonnant et c’est incroyable. Mais immédiatement il se retrouve
face à tous les problèmes qu’il pensait avoir laissé derrière lui.
R : Vous pouvez courir mais vous ne pouvez pas
vous cacher.
JKR : Oui.
R : Vous avez mentionné que vous aviez un plan
pour les sept livres depuis le mot « Go » avant même que vous n’ayez
un éditeur. Puis vous avez du crier de bonheur lorsque L’Ecole
des Sorciers a été publié. Vous savez…
JKR : Oui, incroyable.
R : Quel plaisir et quel optimisme.
JKR : On peut pratiquement dire que rien n’en a été
aussi proche. C’est un testament de l’énorme euphorie que c’était.
R : Et bien, quand est-ce que l’euphorie s’est
changée en…
JKR : terreur extrême.
R : A quel moment dans les livres avez-vous pensé,
« Allons, ce n’est pas simplement un best-seller, ce n’est pas simplement
une bonne série que j’apprécie et que les lecteurs – c’est sans
précédent. » On a dit que si l’on met tous [les livres Harry Potter]
à la suite l’un de l’autre, on ferait peut-être une fois et demi
le tour du monde en suivant l’équateur, et ce n’est pas encore fini.
Quand vous êtes-vous réveillé et dit, « C’est historique ? » Car
c’est historique. Vous perdurerez dans l’histoire de la publication
pendant les prochains siècles.
JKR : Je n’y pense pas de cette façon, honnêtement.
Je dirais que pour les trois premiers livres, j’étais dans le déni
total. Je vivais vraiment en niant…
J : Votre célébrité ?
JKR : … pendant une longue période. Oui, totalement.
Et je pense que c’est quand ma réputation d’être quelqu’un de…
R : Recluse.
JKR : est apparue comme un lapin dans la lumière
des phares. Et la seule façon pour moi de gérer cela, c’était «
Ah, ce n’est pas une si grande affaire que ça », mais les choses
continuent à arriver, elles commencent à frapper à votre porte,
vous prenez un journal et il y a des références occasionnelles à
Harry Potter. La chose la plus étrange c’est que cela entre dans
les magasins et que ça devient – pour moi, c’est la meilleure indication
de l’ampleur que cela prend. Je me souviens qu’il y avait une période
pendant laquelle je n’achetais pas les journaux car cela devenait
un peu étrange pour moi. Normalement je dévore les journaux, et
à ce moment c’était Wimbledon – c’était il y a quelques années –
et je pensais, « Je peux lire Wimbledon en toute sécurité, arrête
d’être si, vous savez, surmonte ça. » Donc j’ai pris ce journal
et je l’ai ouvert au compte-rendu de ce match avec Venus Williams
et ils disaient, j’ai vu une image de Harry Potter qui me regardait
et ils parlaient des Cognards, vous savez, les balles du Quidditch.
Ils disaient que son service était si puissant qu’il était comparable
à un Cognard, sans plus d’explication. Mais c’était très agréable
– les choses comme ça sont merveilleuses.
R : C’est la célébrité, et ça entre dans le dictionnaire
du langage quotidien et ce qu’on appelle des conversations de tous
les jours. Et ce n’est pas simplement lié au fait de lire le dernier
livre, c’est une chose continuelle maintenant. Qu’en est-il de la
richesse ? Je ne veux pas être [inaudible] à propos de ça car c’est
réel. Mais vous êtes incroyablement riche, au-delà des rêves des
acteurs, vraiment. Comment cela a-t-il changé votre vie ?
JKR : Hmm, et bien, c’est bien, franchement.
[R & JK rient]
R : Merci d’avoir dit ça.
JKR : Je veux dire, je ne veux pas jouer du violon
ni rien, mais si pendant quelques années vous aviez vécu ces évènements
très durs, et ils ont été très durs, ce n’est pas si idéalisé qu’on
le pense, mais c’est à moitié caché par la phrase : « Oh ça a commencé
dans une mansarde. » Et j’ai parfois pensé, « Et bien, essayez donc,
mon ami. Allez-y et regardez. Ce n’est pas un truc publicitaire,
c’était ma vie. » Et à cette époque je ne savais pas qu’il allait
y avoir cet incroyable retournement de situation. Je pensais que
la vie que j’avais était celle que j’allais avoir pendant vingt
ans.
R : Mais vous êtes-vous déjà sentie coupable de
cette somme d’argent que vous avez gagnée, car…
JKR : Oui ! Absolument, car s’en est venu à un point
où – car au départ, les gens ont annoncé, et continuent fréquemment
à annoncer un chiffre beaucoup plus grand que ce que je possède,
je ne prétends pas ne pas être énormément riche parce que je le
suis. (les trois rient) Mais parfois ils publient des chiffres que
mon compte ne reconnaîtrait pas. Mais au début ils disaient que
j’étais millionnaire, alors que j’étais loin du million. Donc c’est
bizarre et sidérant quand vous avez l’habitude de compter chaque
penny.
R : Vous aviez 70 livres par semaine.
JKR : Oui, c’est ça.
J : Donc ce qui est arrivé, c’est, en gros, que
vous étiez à cette époque comme vous aviez toujours été. Ecrire
ce livre que vous pensiez écrire depuis des années. Et soudain,
il a décollé, ce livre. Et tout aussi soudainement le suivant, et
vous avez alors brusquement réalisé que cette personne – vous, en
fait – avait une vie propre, qui n’était pas du tout nouvelle. Et
vous étiez complètement…
JKR : Je pense que c’est exactement ça, et qu’on
pense, « Mais je suis toujours la même personne stupide qu’hier,
et brusquement les gens s’intéressent à ce que j’ai à dire. » Et
ma réponse à cela, c’était de me taire car j’ai soudainement senti
que cette lumière avait été braquée sur moi, et la première fois
où j’ai été exposée à ce regard scrutateur était une période de
trouble réel car je ressentais de la fidélité pour la personne que
j’avais été hier. Et je ne veux pas dire par là, « Oh, c’était affreux
» car ça n’a vraiment pas été affreux. Nous nous en étions sorties,
j’avais enseigné et ma fille continuerait à dire, et m’a dit hier
en fait, « Tu sais, nous étions heureuses. » Donc je ne voulais
pas venir ici et dire, « Oh, c’était affreux. Oh maintenant c’est
fabuleux, maintenant nous avons beaucoup d’argent. »
R : Oui.
J : Et est-ce que votre fille – vos deux autres
enfants sont encore trop jeunes – mais Jessica, qui est vraiment
à votre côté depuis le début. A-t-elle réussi à bien s’adapter ?
JKR : Elle a été phénoménale. Et ça n’a pas toujours
été facile pour elle, car, enfin vous pouvez l’imaginer, avec une
mère qui est JK Rowling. A un moment, je me souviens que, métaphoriquement
parlant, elle a été plaquée contre les grilles de l’école – [lève
le poing] « Dis-nous le titre du prochain livre ! »
R : Oh, vraiment ?
JKR : Oui. Ce n’est pas toujours facile.
J : plaquée contre les grilles de l’école ?
JKR : Par d’autres enfants, vous savez, qui voulaient
lui faire dire le titre du livre. Donc elle a été étonnante ; elle
a été très calme.
R : Mais qu’en est-il – ça n’a pas grand chose
à voir avec la richesse. Enfin, ça aurait pu en réalité, mais beaucoup
plus avec la célébrité. Avant que vous ne rencontriez votre mari
adoré…
JKR : C’est un mari adorable.
R : C’est quelqu’un en qui on peut avoir confiance,
et avec un look de pop star / rock star [rires].
[On montre une photo de Jo et de son mari, Neil]
JKR : Il est là !
R : Avant cela – la période entre la relation qui
a abouti à votre adorable fille et lui, il y a eu cette période
pendant laquelle vous avez reçu cette formidable richesse et ce
succès, et vous avez dit que cette période était vraiment difficile,
vraiment dure. Etait-ce parce que vous vous attendiez à ce que les
gars viennent à vous pour la personne que vous étiez ?
JKR : Ce n’était pas tellement ça. Pour être parfaitement
honnête, être mère célibataire, c’est déjà difficile. C’est tout.
Et l’autre affaire n’était qu’un facteur vaguement compliquant.
Mais dès que vous avez une babysitter – la réalité, c’est que je
n’avais pas de nounou pendant un long moment, je n’avais pas de
garde d’enfant correctement organisée car je pense que, encore une
fois, je niais le fait que j’en avais besoin. Mais le moment est
venu où j’en ai clairement eu besoin – je ne pouvais pas assumer
toutes mes obligations professionnelles même si j’essayais de les
réduire au maximum.
R : Vous vouliez vous dire, « Je peux assumer,
je peux m’en occuper. »
JKR : Oui, c’est tout à fait moi, de prétendre pouvoir
tout assumer et de ne pas demander d’aide – jusqu’à ce que je commence
à craquer.
J : Et quand on regarde où vous en êtes maintenant,
je veux dire personnellement autant qu’en ce qui concerne votre
carrière professionnelle et tout cela, vous êtes en très bonne place,
on touche du bois ; s’il y a du bois à toucher dans les environs.
Car vous êtes très heureuse – vous avez une famille adorable.
JKR : Je suis vraiment chanceuse. Et je le pense
chaque jour, je vous le promets. Tous les jours, je pense à ma chance.
R : Revenons-en au sujet récurrent – nous allons
faire une pause d’une ou deux minutes, mais vous revenez après et
nous avons quelques enfants qui ont des questions pour vous – mais,
comme vous l’avez dit, le thème des livres, c’est la mort, n’est-ce
pas ?
JKR : Oui, en grande partie.
R : En grande partie. C’est un sujet éminemment
puissant. Et vous avez écrit le premier tome quand votre mère est
morte à 45 ans, et vous étiez très proche d’elle. Aviez-vous envisagé
que la mort serait un thème si puissant avant sa mort ou bien vous
a-t-elle fait comprendre le sens de la perte ?
JKR : Ca m’a fait comprendre cela. Au début, dans
le premier brouillon, j’avais écrit sur Harry pendant six mois avant
qu’elle ne meure. Et, hum, dans le premier brouillon j’ai vraiment
achevé ses parents d’une façon désinvolte. Puis maman est morte.
Et je ne pouvais pas, je ne pouvais pas achever ses parents de cette
manière désinvolte – je ne pouvais pas. Pas maintenant que je savais
ce qu’on ressentait lors de la perte d’un parent.
J : Donc c’est pourquoi les parents de Harry maintiennent
une présence…
JKR : ils continuent d’avoir une certaine présence.
J : dans les, dans les photographies.
R : Et dans le miroir, bien sûr.
JKR : Et dans le miroir… oui.
R : Et quand vous avez écrit cela, je ne serais
pas surpris de vous entendre dire que vous avez versé quelques larmes
quand vous avez écrit ces quelques scènes, quand Harry s’assoit
devant le miroir, perdu dans le reflet de ses parents.
JKR : C’est mon chapitre préféré dans le premier
tome.
R : C’est un chapitre agréable. C’est un chapitre
agréable.
JKR : c’est l’un de mes chapitres préférés dans toute
la série.
J : Ce qui est rassurant dans les livres, vous
savez, ils traitent directement du mal et de la mort ; mais vous
semblez toujours laisser un fil quelque part, même s’ils sont à
l’intérieur… J’aime tous les directeurs, ceux du passé et les professeurs
dans leurs petits cadres. Ce que je veux dire, pour finir avec ce
sujet : j’ai toujours aimé – quel était son nom ? Celui qui portait
toujours des bigoudis ?
JKR : Gilderoy ?
R : Oui, voila.
J : J’aime cela, l’idée que chaque soir il prend
ses bigoudis, il les met sur sa tête, et tout ça. Il y a aussi une
grande part d’humour dans les livres. Cela fait probablement parti
de votre caractère. Je veux dire, c’est ce que…
JKR : Oui, je pense aussi, bien que vous ne l’imagineriez
pas toujours de la façon dont je le décris, n’est-ce pas, ce vieil
avare. Mais oui, je pense aussi…
R : Oui. Et, hum, comme vous dites, le dernier
chapitre est dans le coffre-fort, vous rangez le reste du manuscrit,
mais c’est le dernier des livres, n’est-ce pas ? Sept livres, c’est
tout.
JKR : Oui… en fait j’ai toujours dit que je pourrais
faire une sorte d’encyclopédie de ce monde pour une œuvre caritative,
pour finir.
R : OK, mais ce n’est pas la même chose que créer…
JKR : Non, absolument. Ce n’est pas la même chose
qu’une histoire.
R : Pouvez-vous vivre sans Harry ?
JKR : Et bien, je vais devoir apprendre. Ca sera
difficile.
R : Pourquoi ne pas étendre à neuf livres alors
? Je veux dire, sérieusement, pourquoi rester fixé à sept ? Est-ce
trop vous demander…
JKR : Parce que je pense que vous devez allez ailleurs,
quand vous avez…
R : Quand vous avez fini.
JKR : Oui, c’est ça. J’admire les gens qui font autre
chose quand les gens en veulent encore plus. Et c’est ce que je
veux faire.
R : On m’a dit aussi, enfin plus exactement je
l’ai lu dans le Tatler, peut-être que c’est un commentaire que vous
avez fait sans avoir fait attention, que vous aviez déjà fini un
livre pour enfant, pour des enfants plus jeunes.
JKR : Oh oui. Il n’est pas fini, mais il est plutôt
bien avancé.
R : Et depuis combien de temps l’idée est-elle
dans votre tête ?
JKR : Moins longtemps que pour Harry. Quelques années.
R : Et en êtes-vous satisfaite ?
JKR : Oui, je l’aime vraiment. Il est destiné à des
enfants plus jeunes, c’est comme un conte de fée – c’est un livre
vraiment plus petit. Donc ça serait sûrement bien d’aller vers autre
chose après Harry, plutôt qu’un autre énorme tome.
R : C’est dans le futur alors, pouvez-vous envisager
d’avoir une autre immense idée comme Harry Potter et de la mener
à bien ?
JKR : Oui, si j’aimais suffisamment l’idée je la
mènerais en effet à bien, mais je ne pense pas que je – je ne pense
pas avoir encore quelque chose comme Harry Potter. Je pense que
c’est une chose qui n’arrive qu’une fois.
J : Et bien je pense que la plupart des gens espèreront
qu’à un moment vous reviendrez à lui d’une façon ou d’une autre…
qu’il y aura quelque chose. Car vous allez avoir des générations…
JKR : La crise de la quarantaine « Harry Potter »
?
J : Oui.
R : Devrait-il survivre pour voir cela ?
JKR : Bien.
J : Nous faisons une pause.
[Fin de la première partie]
J : Bon, une petite statistique maintenant : plus
de monde que les Britanniques, les Français, les Allemands et les
Italiens réunis, plus de monde a acheté un livre Harry Potter.
C’est une histoire à succès stupéfiante. Nous sommes heureux de
recevoir JK Rowling dans notre show aujourd’hui… l’auteur de la
plus magique, mais aussi assurément – les personnes saines d’esprit,
prenez des notes – de la plus dangereuse école dans l’histoire de
l’éducation britannique, Poudlard.
[Clip de la Coupe de Feu]
J : Les enfants et Jo sont là. Juste avant cela,
je veux préciser, c’est vrai, pour Poudlard. C’est terrifiant –
Comment s’en sortent-ils ?
JKR : Tout est fantastique.
J : Et qu’est-ce que je voulais dire d’autre ?
Ah oui, Drago ! Drago – le garçon qui interprète Drago Malefoy plaît
à…
JKR : A tout le monde.
J : A tout le monde. Est-ce qu’il y a des filles
ici qui apprécient Drago dans les films ?
JKR : Elles ne vont sûrement pas vous le dire.
J : Vous n’allez pas me le dire ? Non. Très bien,
alors.
R : Où se trouve Luke ? Luke ? Quel âge as-tu ?
Luke : Huit ans.
R : Huit ans. As-tu lu tous les livres ?
Luke : Hum, pas vraiment… non.
JKR : « Je ne sais pas qui est Harry Potter. »
R : Pas tous les tomes.
J : Donc tu as une bonne question pour Jo, qu’est-ce
que c’est, Luke ?
Luke : Si vous étiez un personnage des livres, lequel
ce serait ?
JKR : Probablement Hermione, car elle a été plus ou
moins basée sur moi quand j’étais plus jeune. J’étais assez ennuyeuse,
alors…
J : Etiez-vous vraiment une écolière toujours plongée
dans ses livres ?
JKR : Oui, j’étais comme ça. Et, vous savez, ce genre
de personne qui, au fond d’elle-même, est anxieuse ? Et bien je
– Hermione est une combinaison de ma sœur et de moi, je pense.
J : Oui.
JKR : Oui.
J : Donc vous étiez du genre à – ceux qui ont tendance
à remettre les gens à leur place avec des citations et des choses
que vous aviez apprises.
JKR : En fait je ne sais pas si je suis allée aussi
loin. Mais j’étais une bosseuse, j’étais une bosseuse.
R : Et elle leur donnait un crochet du gauche.
JKR : Elle dépassait l’elfe de maison, alors, elle
était un peu plus ignorante et un peu plus hystérique…
J : Ohh, comme c’est triste !
R : Etiez-vous chef de classe ?
JKR : J’étais chef de classe.
R : Vous étiez chef de classe.
JKR : Cela signifiait avoir été élu la personne qui
avait le moins de chance de se retrouver à Borstal [ndlt : centre
de détention pour mineurs au Royaume-Uni], dans mon école. Ce
n’était pas l’accolade de masse dont on pouvait se vanter.
J : Désolé pour l’école, si vous regardez.
JKR : Oh oui, désolé.
J : Et ton personnage préféré, Luke, c’est qui
?
Luke : Harry Potter.
J : Harry, vraiment ?
JKR : Ooh, c’est intéressant, car il n’y a pas tellement
de personnes qui préfèrent Harry.
J : Vraiment ?
JKR : Non, en fait ils représentent un petit pourcentage.
Je me souviens avoir vu un sondage sur l’un des fansites non-officiels,
et quelque chose comme 2% des personnes préférait Harry.
J : J’aime Harry !
JKR : Non, Ron est beaucoup plus populaire.
R : Ok, où est assise Ella ? Ella, quel âge as-tu
s’il te plait ?
Ella : J’ai treize ans.
R : Ok, je ne vais pas te demander si tu as lu chacun
des livres, mais on m’a dit que tu l’avais fait. Tu veux poser une
question au sujet des Epouvantards ?
Ella : Oui.
R : Rappelle-nous ce qu’est un Epouvantard.
Ella : Vous… lancez un sort à une sorte de… placard,
et votre plus grande peur apparaît.
JKR : Oui.
R : Bien. Donc, pour ce qui me concerne, ça pourrait
être une sorte d’araignée géante ?
Ella : Oui.
R : Ou, pour Judy, ça pourrait être moi. Ok, bien.
Les Epouvantards.
J : Que veux-tu demander à Jo ?
R : Quelle est ta question ?
Ella : Je me demandais, si vous faisiez face à un
Epouvantard, qu’est-ce que – que verriez-vous ?
JKR : Hum, je verrais ce que Mrs. Weasley voit dans
l’Ordre du Phénix. Elle voit – c’est assez horrible – mais
elle voit ses enfants morts.
R : Oh mon dieu !
JKR : … Je sais que c’est un peu inquiétant.
R : Oh mon dieu, vous êtes sinistre, n’est-ce pas
?
JKR : Désolé, en fait je pense que pour toute mère,
sûrement, c’est la pire chose qu’on pourrait imaginer et c’est ce
qu’elle voit puisque la guerre commence et qu’elle sait que ses
fils vont être impliqués…
J : C’est vrai.
JKR : …et qu’elle s’inquiète pour eux.
R : Et comment, j’ai oublié, comment on contre
un Epouvantard ? Quel est le contre sort ?
JKR : Vous devez apprendre à en rire et c’est difficile
de rire face à ça – je veux dire, peut-être que vous ne pouvez pas.
Quelqu’un d’autre la sauve car elle n’y arrive pas, elle ne peut
pas surmonter cette image.
J : [à Ella] et tu préfères Hagrid, n’est-ce pas
?
Ella : Oui.
J : J’adore Hagrid.
JKR : Oui, Hagrid a un grand nombre de fans, oui.
J : Je me demande si Hagrid va y passer. [Jo rie]
C’est une honte, n’est-ce pas ; elle ne nous dira pas donc ce n’est
pas la peine de le lui demander. Qui d’autre, George, George Lynch
?
George : Oui.
J : C’est toi, George L. est ici. Que veux-tu demander
à Jo, George ?
George : Ma question est « est-ce qu’il y a des personnages
qui sont basés sur des personnes que vous connaissez ? »
JKR : J’ai dit par erreur que Lockhart était basé
sur quelqu’un que j’avais connu.
J : Oh, vraiment ?
JKR : Oui, et ça a alimenté des spéculations ennuyeuses
de la part de beaucoup de journaux, comme ils pensaient à la mauvaise
personne, ils sont allés chercher la mauvaise personne.
J : C’est la personne vaniteuse donc nous parlions
?
JKR : Oui, et j’ai à peine exagéré; croyez-le ou non.
[Judy rie] C’était quelqu’un que j’ai connu il y a longtemps.
R : C’était quelqu’un de la télévision ?
JKR : [rires] Non, il y a beaucoup de Lockhart par
ici donc…
J : Je l’adore.
JKR : Oui, et c’est la seule fois ou j’ai intentionnellement
pensé à retranscrire « X » dans un personnage, et je l’ai fait.
R : Et appréciez-vous « X » ?
JKR : Non, je détestais vraiment « X », je pense
que c’est venu probablement par hasard en faisant Gilderoy Lockhart.
J : Pensez-vous que « X » le sait ?
JKR : Non, je pense que l’égocentrisme de « X » est
tel qu’il proclame certainement, « Nous étions comme ça [doigts
croisés]… »
[tout le monde rie]
JKR : « Elle voulait m’épouser – je l’ai repoussé,
vous pouvez me croire. »
R : Vous devriez, vous connaissez Carly Simon ?
[ndlt : une chanteuse] Elle avait un dîner très privé pour
une œuvre de charité avec la personne qui s’était le plus proposée,
et elle leur a dit qui était la personne de son premier tube « Tu
es si vaniteux ». Vous devriez faire la même chose dans quelques
années. Vous devriez dire, « Je vais vous dire qui… »
JKR : Mais je ne veux pas ruiner la vie de « X ».
J : Non, non.
R : Mais ça fait le même effet que… vous savez.
JKR : [rires] Oui, mais je ne veux pas ruiner la
vie de cette personne.
R : Ok c’était une bonne question George, et une
bonne réponse.
J : Et tu es un fan de Ron Weasley, n’est-ce pas
?
R : Qui est le suivant, Sian ?
Kian : Kian.
R : Kian, désolé. Je te demande pardon. Quel âge
as-tu ?
Kian : 10 ans.
R : Quelle est ta question ?
Kian : Après Harry Potter, qu’allez-vous écrire ?
JKR : Et bien, j’ai en quelque sorte répondu à cela
avant la pause. Je pense que je finirai un autre livre pour enfants,
mais pour des enfants plus jeunes, un peu plus jeunes que ceux qui
sont présents ici.
R : C’est un livre plus court, vous avez dit ?
JKR : Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus court, oui.
J : Et seras-tu triste quand le dernier livre de
Harry sortira ?
Kian : Oui.
JKR : Oui, ça va vraiment, vraiment me manquer.
J : Bon, à Elly maintenant, pas Ella mais Elly.
Hello, Elly. Tu as 13 ans, c’est ça ?
Elly : Oui.
J : Que voulais-tu demander à Jo ?
Elly : Pour qui avez-vous écrit Harry Potter ? Y a-t-il
quelqu’un de spécial qui vous a inspiré ou… ?
R : Bonne question.
JKR : C’est, j’aimerais pouvoir répondre plus mais
c’était moi. [rires] C’était quelque chose que je voulais vraiment
écrire quand j’ai eu l’idée, j’ai pensé que ce serait si amusant
d’écrire cela, et ça l’a été.
R : L’idée est-elle simplement tombée du ciel bleu
clair ?
JKR : Oui, tout à fait.
R : Vous vous êtes simplement réveillé un matin…
?
JKR : Non, j’étais dans un train de Manchester à Londres
et elle est apparue, tout simplement.
R : Elle est simplement apparue, déjà formée ?
JKR : pratiquement formée, mais pas entièrement.
R : Oui, bien sûr.
JKR : Oui, l’idée essentielle est venue, puis j’ai
continué à ajouter des morceaux dans mon esprit, et lorsque je suis
sortie du train, j’avais beaucoup de matière. Vraiment beaucoup.
J : J’aime les, les jeux de mots sont supers. Comme
Diagon Alley [ndlt : le Chemin de Traverse]. Vous ne l’aimez
pas, Diagon Alley ?
JKR : je l’aime bien.
J : Bon, Juliet.
R : Attendez, j’ai une autre petite question à
ce propos… Oh zut – elle est sortie de ma tête, revenons-en à Juliet
et j’y repenserai.
J : Ok, Juliet.
Juliet : Avez-vous toujours voulu être écrivain ?
JKR : Toujours. Dès que j’ai su, que j’ai réalisé
que les livres ne sortaient pas, tu sais, ne sortaient pas de nulle
part et que les gens écrivaient les histoires, j’ai toujours voulu
faire cela. Je me souviens que quand j’étais vraiment très jeune,
je recopiais des mots sans savoir ce qu’ils voulaient dire, donc
je pense que c’est tout simplement dans ma nature, mais j’ai toujours
voulu faire cela.
J : Vous aimiez les mots.
JKR : Oui.
J : Vous écriviez, quand vous aviez cinq ou six
ans, des petites histories.
JKR : Oui.
R : Je me souviens de ma question. A cause de la
misère dans laquelle vous viviez, au début, vous écriviez dans des
cafés pour rester au chaud, tandis que votre bébé dormait dans sa
poussette. Ecrivez-vous toujours dans des cafés ?
JKR : Mmm, je ne vais pas révéler l’endroit où je
vais mais…
R : Non, bien sûr, mais vous continuez d’y aller,
pour ressentir l’ambiance.
JKR : C’est une habitude, c’est si profondément enraciné
en moi que j’écris mieux quand…
R : Bien, qui est le suivant ?
J : Ok, qui n’a pas posé de question, Nathan, Aaron
et George ? Ok, Aaron, très rapidement – quelle est la tienne ?
Aaron : Comment avez-vous inventé les règles du Quidditch
?
JKR : J’ai tout inventé dans la demi-heure qui a
suivi une dispute avec mon petit ami d’alors, et je pense que c’est
de là que viennent les Cognards. [rires]
R : Et Nathan ?
Nathan : Qu’est-ce qui vous
a inspiré pour créer de tels animaux ?
JKR : Et bien, pour certains des animaux que j’ai
créé, comme les Scroutts à pétard, sont issus de mon imagination,
mais beaucoup d’entre eux existent dans des folklores et des mythologies,
et je les ai un peu modifiés pour les adapter à mon but. Les Hippogriffes
: il n’y en a pas beaucoup si vous cherchez ; j’ai simplement créé
le mien… vous savez.
J : Et George, tu es le dernier, mais rapidement
dis-nous quel est ton personnage préféré.
George : Mon personnage préféré
est Hermione.
J : Hermione ?
JKR : Non… Tu es le premier garçon que je rencontre
dont le personnage préféré est Hermione.
R & J : Vraiment ?
JKR : Mais l’aimais-tu avant qu’Emma Watson ne l’interprète
?
[George baisse la tête comme pour dire non]
JKR : Ne t’inquiète pas – beaucoup de gens aiment
qu’Emma Watson interprète ce rôle.
R : Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
est maintenant sorti en livre broché. Nous sommes tellement contents
que vous soyez venue [à Jo]. Merci beaucoup. Ca a été agréable de
vous parler.
JKR : Merci [ils se serrent la main]
R : A demain, les gars. Bye-bye.
J : Bye-Bye. Merci, les enfants.
Interview traduit par Jessica.
Version originale en anglai disponible sur le site de Mugglenet.
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