Comment
décririez-vous l’Ecosse à quelqu’un qui
n’y est jamais allé ?
C’est l’un
des endroits les plus beaux du monde, l’histoire est fascinante,
les hommes sont beaux et le whisky est délicieux. Mais ne
goûtez pas la tarte aux macaronis.
A cause
de l’énorme succès des livres Harry Potter –
et donc toute l’attente qui les entoure, comment faites-vous
pour éviter l’impact sur la façon dont vous
développez l’histoire ou les personnages ?
Je suis très
protectrice envers mes personnages et le fil conducteur de l'histoire.
Je m'accroche à ce que je sais être bon pour eux, même
si je suis consciente que certains fans ne seront pas contents (par
exemple, certains lecteurs qui espéraient d'autres couples
ont été déçus par les histoires d'amour
du tome six).
Quoi qu'il en soit, il n'est pas aussi difficile que vous pourriez
le croire de résister à ce genre de pression, car
j'ai établi un plan minutieux entre le moment où j'ai
eu l'idée pour les livres et la publication de L'Ecole des
sorciers, alors j'ai une sorte de carte pour rester sur le bon chemin.
Quel a
été ce que vous avez préféré
dans l’enseignement ?
Je me souviens
des éclats de rire avec mes classes préférées.
L’un de mes meilleurs souvenirs est d’avoir reçu
des fleurs de la part de la 4eme F de St. David à Dalkeith,
après notre dernière leçon ensemble. Les fleurs
n’ont jamais eu pour moi une telle importance, ni avant ni
après, et si vous aviez rencontré la 4eme F, vous
comprendriez pourquoi.
Pensez-vous
qu’Hermione a les compétences et les attributs nécessaires
pour devenir un bon Guide ?
J’imagine
facilement Hermione parmi les Guides, étant donné
qu’elle est ingénieuse, très motivée
et avide d’apprendre. Elle pourrait être un peu trop
compétitive lorsqu’il s’agit d’insignes,
par contre.
Quel a
été l’insigne qui vous a rendue la plus fière
?
First Aid (premiers
secours). Je n’ai jamais eu besoin de faire un bandage depuis,
mais je suis toujours prête.
Quel a
été le cadeau le plus précieux que votre mère
vous a donné ?
C’était
elle qui nous faisait la lecture quand nous étions petites,
qui a rempli la maison de livres, qui a aimé discuter de
ses romans préférés et qui ne s’est jamais
assise sans quelque chose à lire, donc je dirais l’amour
de la littérature. Mais elle m’a également appris
à faire un Yorkshire pudding décent.
Qu’est-ce
que vous admirez dans les écrits de Jane Austen ? Si vous
aviez pu la rencontrer – que lui auriez-vous dit ?
Virginia Woolf
disait que de tous les grands écrivains, Austen était
« la plus difficile à atteindre pour ce qui concerne
la grandeur ».
L’éloge de son œuvre ne transmet que rarement
son extraordinaire qualité, mais je pense que ses personnages
sont réellement vivants, elle avait une facilité merveilleuse
pour le dialogue, et un sens de l’humour sec et parfois caustique
et elle créait des intrigues parfaites avec une telle légèreté
qu’elles semblent venir toutes seules.
Et pour parler comme quelqu’un qui aime bander les yeux de
ses lecteurs, personne n’a jamais surpassé le coup
de théâtre que Austen a mis dans « Emma »
(je n’en dirai pas plus au cas où vous ne l’auriez
pas lu).
Si je l’avais rencontré, je lui aurais demandé
comment elle réussissait à se concentrer alors qu’elle
partageait une pièce avec sa sœur et sa mère,
quoique je pourrais dire qu’un bébé et les Teletubbies
sont pires !
Quelle
est la chose la plus drôle ou ridicule que vous ayez lu à
propos de vous dans la presse ?
Que je faisais
des crises de diva car le papier peint de mon hall n’était
pas assez unique : je n’avais pas de papier peint dans mon
hall, c’était de la peinture. Et je ne pense pas que
je ferais les gros yeux pour un papier peint, alors encore moins
une crise.
Si vous
écriviez votre autobiographie – quel titre aimeriez-vous
choisir ?
« Dites-leur
que je suis morte, j’essaie d’écrire ».
Pas besoin de commentaire, je pense.
Si vous
deviez donner un million de livres sterling à une œuvre
de charité – laquelle se serait et pourquoi ?
Probablement Médecins
sans frontières, qui envoie du personnel médical dans
les zones d’extrême pauvreté ou de maladie, ou
bien des endroits où il y a eu des catastrophes. J’ai
entendu parler d’eux pour la première fois quand je
travaillais pour Amnesty International ; ils étaient toujours
parmi les premiers sur le terrain dès que quelque chose arrivait.
Interview traduit par Jessica.
Version originale en anglais disponible sur le site de GirlGuiding
Scotland.
|